Un éco-syndicat émerge pour conjuguer les questions écologiques et sociales

Un éco-syndicat émerge pour conjuguer les questions écologiques et sociales

Au début de cette année, un syndicat qui œuvre pour l’écologie sociale a vu le jour. Printemps écologique lutte contre le non-respect des principes écologiques, notamment en milieu social. En effet, il soutient également des démarches afin de remédier à la passivité des entités concernées par ce fléau, notamment les dirigeants d’entreprise. Cependant, l’éco-syndicat issu de l’association n’est pourtant pas loin des critiques.

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Que représente l’éco-syndicat ?

En 2018, Maxime Blondeau a suscité les intérêts des professionnels sur la lutte contre la dégradation de l’écosystème. Son appel a contribué à la création du collectif printemps écologique, une association visant à préserver la biodiversité et éradiquer les changements climatiques. Conscient des enjeux environnementaux et de la dégradation de l’écosystème, le collectif priorise l’intégration des principes écolo aux règlements et structures sociales en entreprise.

L’association printemps collective vise surtout à créer un éco-syndicat en suivant l’exemple des organisations syndicales. En effet, ces entités disposent de moyen de pression à l’égard des chefs d’entreprises lors de la signature des accords. Alors, l’éco-syndicat est considéré comme un levier qui peut négocier et défendre les intérêts écologiques au niveau des entreprises. C’est le cas de l’association Name and Share qui dénonce publiquement les pratiques dangereuses effectuées par des firmes et multinationales.

Moyen d’action et membre de l’éco-syndicat

L’année précédente, la marche du 16 mars avec 350 000 participants a suscité l’engouement des écolos. Alors, cette année 2020 est surtout marquée par le lancement de l’éco-syndicat en partenariat avec les manifestants et les organismes militants traditionnels. Son objectif est basé sur les 5 grandes lignes suivantes :

  • Inciter les entreprises à adopter des pratiques éco-responsables ;
  • Intégrer les transitions écologiques aux mutations de l’emploi;
  • Affecter des budgets aux objectifs climatiques au sein de la comptabilité de l’entreprise;
  • appliquer immédiatement toutes mesures protégeant l’écologie;
  • permettre aux salariés de s’opposer à l’usage de certains dispositifs technologiques;

Les profils visés par l’association sont les travailleurs de tous âges, quel que soit leur métier. Les salariés se qui se sente concernés directement ont répondu volontairement à l’appel du collectif. C’est le cas d’un technicien chauffagiste résidant à Lyon, un chargé marketing digital au sein d’une entreprise financière et quelques fonctionnaires.

Seul bémol selon les propos de M. Blondeau, les demandes sont nombreuses, mais les forces vives existantes ne suffisent pas à organiser l’entité. À part ces volontaires, la collective cible 90 % des employés du secteur privé, soit environ 20 000 membres d’ici fin 2020. Les profils souhaités sont surtout les travailleurs encore non inscrits dans les syndicats.

Constat et avenir de la lutte pour les questions écologiques

Faits historiques marquants

M Bécot à la fin des années 1960 à 1970 explique que l’idée d’un éco-syndicat est basée sur la protection de la classe ouvrière contre des produits toxiques utilisés en entreprise.

Vers les années 1985, la SNE ou Syndicat National de l’Environnement a publié le livre vert incitant les dirigeants à l’adoption d’une politique environnementale. Récemment, des ONG écolos associées à la confédération générale du travail et des membres solidaires ont signé un appel à manifestation dans le but de modifier le système politique actuel en prenant en compte les enjeux écologiques et sociaux.

Réaction face au collectif syndical

Face au développement de l’éco-syndicat, plusieurs entités ont également lancé de vives critiques à l’encontre de l’association. Selon une association politique d’ingénieurs engagés, la défense de l’écologie et de la biodiversité ne doivent pas être accaparée par le syndicat, car cela reviendrait à concurrencer aux autres entités professionnelles déjà existantes. Eric Beynel en tant que représentant général des Solidaires considère également que les objectifs promus par les écolos ne sont pas prioritaires à l’égard d’autres préoccupations plus urgentes en matière sociale.

Médias : t1.llb.be ; www.generationlibre.eu